Depuis quelques années, on entend de plus en plus parler d’OGM.
On en a tellement parlé qu’aujourd’hui tout le monde c’est ce que c’est, enfin
je présume. Organisme Génétiquement Modifié. Décortiquons ces mots…
Organisme, sous-entendu vivant. Jusque-là, rien à
dire…
Génétiquement Modifié : ah ! Qu’est-ce que
cela signifie réellement ? Car dans la Nature, tout est affaire de mutation
génétique. C’est le principe de spéciation, processus évolutif par lequel de
nouvelles espèces vivantes apparaissent. Dans le terme "génétiquement
modifié", on parle donc d’une modification génétique créée par l’Homme. En
revanche, ce terme ne précise pas le "type" de transformation.
"OGM" résonne souvent comme ayant subi une "modification transgénique", dont les gènes ont été manipulé de façon volontaire sur une espèce, à des fins utilitaires précises (par exemple : gène pour la résistance de l’individu à l’attaque d’une autre espèce dite invasive). Qu’en est-il des variétés "hybrides", que l’on retrouve dans toutes les jardineries (hybrides F1, etc.). Il s’agit, par définition, d’une modification génétique. On ne va pas chercher à isoler un gène particulier pour le greffer à un organisme, mais on va tenter de faire se reproduire (en laboratoire et souvent par la force) des individus d’espèces ou de genres différents. Avec ce "métissage", on espère récupérer chez la progéniture les caractéristiques génétiques des deux parents. L’hybridation est un processus normalement naturel car elle fait appel au processus de reproduction sexuée, mais on doit le considérer comme OGM étant donné les méthodes d’apprentis sorciers utilisées par les laborantins (des projets sont à l’étude pour l’hybridation entre l’homme et d’autres animaux !). Petit plaidoyer du blé :
"OGM" résonne souvent comme ayant subi une "modification transgénique", dont les gènes ont été manipulé de façon volontaire sur une espèce, à des fins utilitaires précises (par exemple : gène pour la résistance de l’individu à l’attaque d’une autre espèce dite invasive). Qu’en est-il des variétés "hybrides", que l’on retrouve dans toutes les jardineries (hybrides F1, etc.). Il s’agit, par définition, d’une modification génétique. On ne va pas chercher à isoler un gène particulier pour le greffer à un organisme, mais on va tenter de faire se reproduire (en laboratoire et souvent par la force) des individus d’espèces ou de genres différents. Avec ce "métissage", on espère récupérer chez la progéniture les caractéristiques génétiques des deux parents. L’hybridation est un processus normalement naturel car elle fait appel au processus de reproduction sexuée, mais on doit le considérer comme OGM étant donné les méthodes d’apprentis sorciers utilisées par les laborantins (des projets sont à l’étude pour l’hybridation entre l’homme et d’autres animaux !). Petit plaidoyer du blé :
« Le blé ne peut plus être considéré comme un
aliment sain pour qui que ce soit. Même bio, complet, le blé moderne est
hautement hybridé. Il a une trop haute teneur en glutamine, une protéine qui a
tendance à irriter la paroi intestinale, et contient beaucoup moins de minéraux
et de vitamines qu'il y a cent ans.
Ceci est très regrettable parce que le blé était un
aliment correct, et qu'il est aujourd'hui utilisé dans d'innombrables farines
et aliments, notamment comme épaississant. » Extrait du dossier Santé
Nature Et Innovation de Février 2013.
Si on pousse le bouchon, tout est OGM, à partir du moment où
l’Homme a mis son grain de sel. La lente sélection des variétés cultivées, même
aux tous premiers temps de l’apparition de l’agriculture (et donc sans
intervention abusive) entraine une modification génétique sur le moyen ou le
long terme. Les concepts même d’espèces domestiqués, d’espèces cultivées, et de
Sauvage avec un grand S seraient à redéfinir.
On parle souvent des plantes sauvages qui nous entourent. Sont-elles
si sauvages que cela ? La Nature sauvage telle qu’on la conçoit est le
reflet d’une réalité légèrement anthropisée. Dans son acception globale, elle
demeure là où l’Homme n’a que peu modifié le milieu. On définit souvent les forêts
primaires (ce qu’il en reste) comme sanctuaires de Nature sauvage, bien que
notre champ de vision ne dépasse guère les quelques milliers d’années (peu
ou prou d’étude archéologique dans ces forêts, donc peu de chance de trouver des
traces de modification du milieu).
Le sauvage est devenu peu à peu "cultivé". Attention,
il faut distinguer la domestication de la culture. La culture est une action
volontaire de modification du milieu pour l’alimentation, mais les espèces cultivées
ne sont pas dépendantes de l’action de l’Homme pour survivre dans la Nature. A
l’inverse, une espèce domestiquée a été suffisamment modifiée pour ne plus
pouvoir se reproduire seule dans la Nature.
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