Il n’existe aucun système de production qui n’ait d’impact
sur l’environnement. Surtout lorsqu’il s’agit de nourrir 7 milliards d’humains
(9 milliards à l’horizon 2050). Toutefois, avec l’émergence de nouvelles
méthodes d’approches pour une agriculture plus respectueuse du vivant et à
dimension humaine, il semblerait que le mutualisme des techniques mises en œuvre
avec la nature plutôt que contre offrirait des alternatives intéressantes à l’agriculture
conventionnelle. Et une fois encore , ne rejetons pas en bloc toutes ses méthodes et tous
ses principes !
Même si elle montre aujourd’hui ses limites, l’agriculture
conventionnelle est digne d’intérêt. Ne serait-ce que pour son idéologie :
nourrir les hommes grâce à des méthodes rapides, efficaces et économiques !
Le problème, c’est que l’argent est le pouvoir ont pris le dessus sur les
ambitions premières avec comme conséquences pesticides, appropriation des
semences, mécanisation abusive, pollutions des eaux, des terres et de l’air,
déforestations, déséquilibre entre les différentes civilisations, etc.
L’agriculture biologique, plus éthique et écologique,
née du mouvement écologique moderne, semble être une approche intéressante. Les
pratiques se veulent plus respectueuses de la Terre et des hommes, mais différents
problèmes empêchent son bon fonctionnement : délocalisation massive de la
production, effet de mode des produits exotiques entrainant des dommages
collatéraux comme une consommation importante d’énergie fossile, labellisation
à outrance versus laxisme de la législation, etc. De plus, on a tendance
à rendre le bio industriel alors qu’il est au départ une initiative artisanale.
Alors à vos assiettes ! Poulet bio (qui peut prendre des antibiotiques une fois par an et des antiparasitaires sans limite), accompagnée de riz basmati certifié bio (à moins de 1% de pesticides), assortiment de légumes du soleil (tomates, courgettes, aubergines et autres légumes d’Espagne, cultivées hors sol dans des mers de serres) avec en dessert, yaourt aux fruits bio dont je passerai le long détail de réglementations en terme de colorants, conservateurs et autres "arômes" ainsi que la provenance des différents ingrédients qui confèrent à ce yaourt son délice pour les papilles.
Pour éviter ce genre de produits, privilégiez les BIOCOOP.
Des exceptions existent cependant, notamment le label Nature & Progrès, avec lequel on peut consommer les yeux fermés. En bref, une approche intéressante qui mériterait d’aller creuser un peu plus profond…
Alors à vos assiettes ! Poulet bio (qui peut prendre des antibiotiques une fois par an et des antiparasitaires sans limite), accompagnée de riz basmati certifié bio (à moins de 1% de pesticides), assortiment de légumes du soleil (tomates, courgettes, aubergines et autres légumes d’Espagne, cultivées hors sol dans des mers de serres) avec en dessert, yaourt aux fruits bio dont je passerai le long détail de réglementations en terme de colorants, conservateurs et autres "arômes" ainsi que la provenance des différents ingrédients qui confèrent à ce yaourt son délice pour les papilles.
Pour éviter ce genre de produits, privilégiez les BIOCOOP.
Des exceptions existent cependant, notamment le label Nature & Progrès, avec lequel on peut consommer les yeux fermés. En bref, une approche intéressante qui mériterait d’aller creuser un peu plus profond…
La permaculture (culture permanente) est une technique
de culture assez contemporaine. C’est un système intégré et évoluant d’agriculture
pérenne - saine du point de vue écologique - pour l’autosuffisance et les
exploitations de toute taille. Vaste ambition ! Seul bémol, les paysages
sont sciemment créés en amont de la production, et ce par des moyens mécaniques
quelquefois à la limite du raisonnable… Une piste à suivre malgré tout, l’approche
globale restant intéressante.
Un mot sur la biodynamie, dont les principes
fondamentaux dépassent l’entendement commun…
Ce système consiste à considérer l’exploitation agricole comme une
entité organique vivante et à utiliser diverses préparations censées activer ou maîtriser les "forces cosmiques" afin de soutenir un bon processus
végétatif. La prise en considération des rythmes lunaires et planétaires suscite
une approche ésotérique. Toutefois, et malgré le manque d’étude sérieuse à ce
sujet, les résultats sont plutôt impressionnants ! Si la volonté politique
avait du pouvoir et de la raison, avec tous les moyens dont nous disposons à l’heure
actuelle, cette méthode pourrait s’imposer d’elle-même comme un modèle agricole
de valeur.
L’agriculture naturelle développée par le japonais
Manasubo Fukuoka vient prendre à contre-pied toutes les méthodes citées plus
haut. Sa technique consiste à laisser faire. C’est une agriculture du "non-agir",
le constat étant : « quand nous changeons la manière de faire
pousser notre nourriture, nous changeons notre nourriture, nous changeons la
société, nous changeons nos valeurs ». Pas de travail de la terre, pas
d’intrants (y compris compost), pas de sarclage, rien. Comme quand la Nature le
fait d’elle-même : semences, paillages, récoltes. Cette méthode qui peut
paraître rétrograde a été testée dans des centres d’essai agricole au Japon où
elle s’est révélé la plus simple, la plus efficace et la plus moderne de toutes.
Elle permet de produire autant que
l’agriculture conventionnelle sans aucune pollution et tout en régénérant les
sols en augmentant le taux d’humus. Pourquoi ne s’est-elle pas répandue me
direz-vous ? Manasubo Fukuoka pense qu’une des raisons qui a empêché
l’agriculture naturelle de se répandre est que le monde s’est tellement
spécialisé qu’il est devenu impossible de saisir quoi que ce soit dans son
intégralité. Autrement dit : nos intérêts sont tellement restreints qu'il nous est impossible de penser global.
Toutes ces méthodes, et il en existe d’autres, tisseraient
une agriculture à véritable dimension humaine et écologique. Mutualisées, elles
trouveraient leur plénitude en y intégrant quelques cueillettes sauvages,
lesquelles seraient vecteurs d’un lien plus étroit avec la Nature (cf. l’éloge de la cueillette). Mieux, on pourrait imaginer une pratique à mi-chemin entre l’agriculture
naturelle (du non-agir), la permaculture (culture permanente), pourquoi pas la
biodynamie (avec toutes les réflexions d’ordre philosophique et cosmogonique qu’elle
suscite), avec une "semi-culture" de plantes sauvages adaptées
aux conditions particulières du terrain. Cela sous-entend de considérer nos "mauvaises
herbes" des potagers comme autant d’alliés culinaires, médicinaux,
tinctoriaux, etc. Tous les bénéfices des plantes sauvages sans les inconvénients
du jardinage, que demander de mieux !?
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