Empiriquement connus depuis la nuit des temps (ou du moins soupçonnés), mis sur le devant de la scène par les chimistes vers le début du XIXe siècle, les principes actifs sont aujourd’hui la base de la médecine allopathique, phytotérapeutique, homéopathique, et toute autre pratique pour laquelle il s’agit d’absorber une substance médicamenteuse naturelle ou non. Ce qui est d’ailleurs paradoxal, car dans l’inconscient collectif, « les gens » ont du mal à admettre qu’une plante puisse être médicalement efficace, alors que ces mêmes « gens » vont se bourrer de pilules dont les principes actifs sont majoritairement extraits des végétaux, ou reproduits en laboratoire sur la base de molécules végétales. Je catégorise volontairement une certaine classe de population réfractaire à toute forme de « pratiques au naturel », bien que les mouvements alternatifs pour des pratiques plus justes et raisonnables soient en passe de devenir majoritaires. Mieux ! Tandis que grandit l’intérêt populaire de la médecine par les plantes et les pratiques alternatives, se développe dans les milieux scientifiques et réglementaires – les deux étant étroitement liés – un curieux phénomène de suspicion envers les végétaux. Il est légitimé par les quelques (rares) incident lié à l’automédication et le principe de précaution, ce dernier étant appliqué plus sévèrement avec les végétaux sauvages qu’avec les végétaux cultivés alors que nos aliments courant regorgent de principes actifs potentiellement toxiques (oxalates dans les épinards dangereux en cas d’insuffisance rénale ou de problèmes articulaires, furanocoumarines dans le zeste de citron connus pour leur action photodynamisante, etc.). Encore un paradoxe comme l’être humain sait en avoir… Si une règle d'hygiène devait prévaloir quant à l'utilisation des plantes en général, c'est de varier et de se méfier des idées reçues sur l'innocuité ou la toxicité de tel ou tel végétal.
A suivre : quelques plantes et leurs effets thérapeutiques !