jeudi 17 avril 2014

Les plantes médicinales

Après avoir – en partie – étudiés les plantes comestibles, nous avons introduit en début de seconde année les plantes médicinales. C’est un vaste sujet, si bien qu’elles nous suivront jusqu’à la fin de notre formation et même au-delà, à l’instar des plantes comestibles. Tiens, je me questionne tout en écrivant ces mots : pourquoi cette catégorisation systématique – plantes médicinales / plantes comestibles ? Cette approche, comme souvent et je me rends compte qu’au fil de mes articles j’en parle beaucoup, a tendance à cloisonner notre vision des choses. Où situer le thym par exemple, dans quelle « case » ? C’est à la fois une excellente herbe aromatique et un médicament très efficace, connu depuis la plus haute Antiquité. Et finalement, quelle plante n’est pas médicinale ? Tentons d’y voir plus clair.

Il y a 2500 ans, Hippocrate donnait ses recommandations en matière de santé : « Que ton aliment soit ton remède ! ». Ce précepte a malheureusement disparu du discours médical d’aujourd’hui, avec tous les dommages collatéraux qu’on lui connait (diabète, obésité, Alzheimer, etc.). Sommes-nous en mesure de trouver aujourd’hui un médecin généraliste qui nous questionne sur nos pratiques alimentaires quand il établit son diagnostic ? Je parle du médecin lambda, pas de celui qui est ouvert aux pratiques de médecines douces ou alternatives, entendons-nous. Bon, ce n’est peut-être pas de leur faute ! Après tout, ils sont diplômés de médecine… Ah ! Voilà peut-être un élément important du problème. Parole de médecin : « la nutrition et la diététique ne sont plus dispensés en tant que système préventif dans les facultés de médecine ». Intéressant ! Mais on ne va pas s’étaler là-dessus, revenons aux plantes médicinales.

Qu’est-ce qu’une plante médicinale ? Il existe une définition officielle, qui je dois l’avouer me pose problème. Une plante médicinale est un végétal doué d’un effet thérapeutique, sans être exagérément toxique pour l’organisme. La deuxième partie de la définition est plutôt floue ! Ça veut dire quoi exagérément ? Pour reprendre l’exemple du thym, il peut s’avérer "exagérément" toxique pour le foie en cas de prise continue et à dose importante ! Bien sûr, la toxicité du thym n’a rien en commun avec celle de la cigüe, qui est mortelle à faible dose… Mais attention quand même, faire preuve de bon sens, et ne jamais utiliser tous les jours une même plante en prévention (primum, non nocere), car au bout d’un certain temps, les principes actifs vont s’attaquer à d’autres parties que celles pour lesquelles la plante était initialement utilisée.

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